mon ami le braco, et le sergent con.
Un camp avec une grande cour une cuisine sur le bord de l’oued l’autre coté de la route on voyait le 1028 la montagne la plus grande du coin. Me voilà redevenu boucher cuisinier, j’y ai passé de bon moments, sans la tour Eiffel faut bien le dire! J’avais un bon copain le muletier c’était peut être un gars simple, mais vraiment sincère en amitié et pour moi c’était le principal, un gars qui ne vous tire pas dans les reins. Nous avons traficoté pas mal ensemble, il était vraiment braconnier et doué. Il y avait un gué pour passer l’oued. , nous traversions la rivière et il posait ses collets nous mangions du lapin, le soir il posait un grand fil, tous les cinquante centimètres il mettait des hameçons avec un appât et le matin de bonne heure il y avait deux ou trois anguilles on se faisait des vrais poêlons de bon souvenirs.
les abrutis
C’est là aussi que les cons se rassemblaient parfois les soldats ramenaient des animaux de la montagne, ce que je réprouvais, d’abord ça me donnait du boulot, il tuait une bête rien que pour le foie et là je me mettais dans une rage, je les traitais de tous les noms gradés compris. D’ailleurs un jour le sergent, dit « le balafré, » avait ramené un boeuf. Il était content de lui, et en plus il voulait le tuer, moi de toute façon je ne voulais pas le faire, Le matin deux, trois coups de feu, le sergent essayait de tuer le pauvre animal et tout les mecs autour qui se marraient comme des cons . Il lui tirait dans la tète traversant la langue et une fois et deux fois il beuglait, il était toujours debout. Je me foutais du sergent, je lui dis vous êtes un pauvre con, quand on ne sait pas, on fait rien, il était ridiculisé .mais la bête souffrait et les gars de la cuisine me disaient il faut t’en occuper. Alors j’ai demandé à mon copain une masse, et c’est une hache qu’il me donnait. Je vous pris de croire, je n’avais pas envie de taper, j’avais bien vu aux abattoires comment il faisait mais je ne l’avais jamais fait. J’ai retourné du coté masse, pas du côté tranchant, je me suis bien concentré, je n’aurais pas pu taper deux fois, le boeuf c’est affaissé je lui est ouvert la gorge pour faire partir le sang. Et pour le respect de la bête je l’ai dépecé et désossé mis tout en détail. J’ai été appelé par le capitaine et par des pressions de mielleux j’ai été muté à l’Agathe dans la montagne loin de tout je ne sais pas pourquoi . AM